Les minutes passèrent. Comme
Gretta ne partait pas, il commença à travailler malgré tout, la peur de
faillir. Il était très anxieux et stressé de ne pas réussir.
« Sans le travail j’ai rien moi, pas d’attache, pas trop
d’amis, pas d’animaux, pas de frère et sœur… faut vraiment pas que je foire, je
le veux mon CDD. Pas un CDI, car on sait jamais quand on part. »
…
« J’y arrive vraiment pas. Tant pis. »
-
- Euh…
-
- Oui ? fit Gretta
« Il ne m’a pas demandé comment
je m’appelais d’ailleurs » bouda-t-elle
- -
J’ai du mal à travailler quand quelqu’un me
regarde…
- -
AH…
-
- Vous y arrivez, vous, peut-être ?
- -
Bah, euh…
Gretta sentit comme des fourmis
dans ses joues, elle ne rougissait pas mais avait l’impression de s’évanouir.
Elle se sentit soudain très mal.
« Mon dieu, qu’est-ce qui me prend… je suis ridicule !
Pourquoi je fais ça, pour une fois que quelqu’un, je vais trop vite, trop loin…
je suis vraiment trop maladroite… raah je me déteste ! Pourquoi je suis
pas comme ces filles qui font un sourire en coin et que les garçons vont tout
de suite voir… »
Elle regarda Augustin, celui-ci
avait l’air vraiment embêté. Il était crispé.
-
- Je suis désolée… bredouilla Gretta
- -
C’est pas grave.
« Il rumine quand même »
pensa la jeune fille, honteuse. Elle qui pensait s’amuser en rendant service à
son père. Visiblement, ne pas laisser le garçon seul aurait des conséquences
sur son travail et sur celui de son père…
Elle s’enfuit dans sa chambre.
Son refuge…





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