Gretta s’était réfugiée chez son meilleur ami et tous deux
se réconfortaient sur son lit.
–
Les gens pensent qu’un psy ça résout toujours
les problèmes mentaux…
–
Eh, je suis sûr que même Tim Burton en voit
toujours un ! Et vu ses films, il est toujours pas guéri et c’est tant
mieux !
–
Tu crois que dès l’instant où on fait un peu
d’art on est condamné aux problèmes psychologiques ?
–
Bof, non je ne crois pas ! Juste que les
artistes les expriment plus que les gens qui se disent normaux qui préfèrent
les cacher !
–
Toi, tu en as, non ?
–
Des problèmes mentaux ? Mais trop !
–
Je ne pense pas.
« Ah ah, les psys kifferaient savoir pourquoi je mène
une vie aussi débauchée ! » rit Coffie
–
Ce n’est pas drôle, Coffie.
–
Non mais tu te doutes bien que je suis un
minimum taré… je suis un foufou quand même !
–
T’es génial…
Un ange passa.
–
Tu sais quoi ? J’ai fait de super tartines
et j’aimerais avoir ton avis, tu veux bien aller goûter pendant que je me
repose un peu ?
Gretta soupira et se leva.
« Il fait toujours ça. Il m’éloigne de lui, même si jamais
je ne tenterai quoi que ce soit. Je l’imagine mal entretenir une relation
sérieuse avec quelqu’un… que ça soit sentimental ou physique. »
« C’est vrai que c’est bon ces trucs… je ne devrais pas
lui manger ses trucs, il a pas d’argent… comment fait-il pour avoir une telle
forme ? Comment fait-il pour faire la fête le soir et quand même venir me
chercher comme si de rien n’était le matin ? J’aimerais avoir sa force…
peut-être que si je mangeais mieux, je serais plus forte… »
Elle se mit à
regarder par la fenêtre.
« Encore ces jolis garçons qui ont l’air richissimes… ils
ne sont que deux cette fois. »
Elle alla se
laver les mains en réfléchissant. C’était vraiment rare de voir des gens de
bonne famille dans un coin aussi mal réputé. Que pouvaient bien faire ces
jeunes gens ? Si elle voulait correctement enquêter sur sa mère, il
fallait prendre l’habitude de ne pas s’arrêter qu’aux questions. Elle alla se
remettre à son poste d’observatrice et ouvrit légèrement la fenêtre.
–
LP, tu ne crois pas qu’on devrait partir ?
–
Non, on attend ici, comme toujours.
–
Il a confirmé ? Tu es sûr qu’il
viendra ?
–
Et certain… malgré son retard, il finit toujours
par venir.
–
On devrait en changer, le retard n’est pas
acceptable.
–
Ne parle pas si fort.
–
Mais c’est comme ça que cela fonctionne :
si le travailleur arrive en retard à répétition, on…
–
Il ne travaille pas pour nous, il n’est que
distributeur, après tout.
–
Je croyais qu’il produisait directement.
–
Plus depuis que quelqu’un l’a dénoncé.
–
Entre nous, c’est normal…
De son côté, Coffie faisait tout
sauf une sieste.
« Il faut pas qu’on se rapproche trop, on est différents,
elle et moi, faut pas qu’elle soit amoureuse de moi ! Comment l’effrayer
sans me griller ?! Oh… facile ! Je vais l’emmener en boîte de
nuit ! Je vais la faire danser comme c’est pas permis, ce sont les
vacances si je me souviens bien… oui, je vais emmener ma petite Gretta en boîte
de nuit. »
« Par contre faudra pas trop qu’elle en sache sur mes
rituels de soirée… va falloir que je sois discret…DISCRET, moi ?!
MDR ! Enfin bon être discret dans ma façon de faire la récolte… parce
qu’elle sera sans doute en train de déprimer au bar et du coup me suivra du
regard de loin… faudra donc lui trouver un mec pour la draguer… et ça c’est pas
facile, les gamines perdues plaisent aux pédophiles et aux connards et dans ces
cas là ce sera à moi de la surveiller… faut que je trouve quelqu’un pour être
avec nous et faire attention à elle quand je serai sur la piste… rooh mais elle
peut se dépatouiller toute seule aussi, hein ! Elle est grande, tout de
même ! Oui, je vais emmener ma petite Gretta en boîte de nuit. »












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