Après la pluie, le
beau temps était l’expression la plus entendue de l’après-midi. Gretta
prenait plaisir à faire du sport sur le terrain mouillé, car son corps
travaillait. Ici, le basketball était plutôt agréable et la changeait de ses
rêveries en classe (accompagnées d’un mal au fessier à la fin du cours).
Presque personne ne la prenait dans un équipe, comme souvent, mais elle n’était
jamais la dernière choisie. Quand elle voulait, elle pouvait se montrer très
défensive et empêchait plusieurs paniers adverses.
Soudain, son
regard s’assombrit : elle venait de passer le ballon à Elena. Cette
dernière était plus molle que jamais en sport, d’ailleurs. À croire que la
Poupée un était vraiment une…
« Je me demande si ce n’est pas pire qu’elle soit comme ça
naturellement. Si elle se donnait juste un genre, ce serait plus simple de la
juger. Ce serait « j’aime pas les gens qui font style, elle fait
style, je ne l’aime pas, CQFD. » Mais non, les rapports humains se doivent
d’être complexes ! Pfff... »
Après cette journée plutôt
rapide, comparée à la précédente, Gretta put rentrer avec Coffie et ainsi
passer chez lui d’abord. Son appartement était lugubre et on voyait facilement
qu’il vivait plus à l’extérieur, mais Gretta l’aimait bien. Il allait bien à
Coffie, dans le genre un peu dépareillé mais attachant.
-
J’ai fait de petites tartines, tu vas
A-DO-RER ! Je ne fais presque jamais la cuisine, tu te rends compte de tes
privilèges Gretta ? Gretta ?
« J’adore cette fille ! Deux de tens’ ! »
Il ignorait
que Gretta ne regardait pas simplement le paysage. Quel paysage, d’ailleurs,
dans ce quartier vide et qui servait d'exemple aux militants extrémistes pour
appuyer leurs dires.
-
Hé hé ! Tenez, ma chère Dame !
Son sourire éclatant fit bouger Gretta de la tête.
-
Je… j’ai pas très faim.
-
Nawak ! T’as eu sport cet
aprèm’ ! Tu te dois de reprendre des forces, c’est ça ou dormir 12 heures
cette nuit et tu sais comme moi à quel point c’est difficile, non ?
Hum !
Gretta fit un petit sourire en
coin. Elle savait qu’il savait qu’elle allait céder et qu’il était prêt à
servir l’excuse du « mais je les ai préparées pour toi ! ».
Alors elle céda et prit une tartine.






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