Deuxièmement ~> 7

Après la pluie, le beau temps était l’expression la plus entendue de l’après-midi. Gretta prenait plaisir à faire du sport sur le terrain mouillé, car son corps travaillait. Ici, le basketball était plutôt agréable et la changeait de ses rêveries en classe (accompagnées d’un mal au fessier à la fin du cours). Presque personne ne la prenait dans un équipe, comme souvent, mais elle n’était jamais la dernière choisie. Quand elle voulait, elle pouvait se montrer très défensive et empêchait plusieurs paniers adverses.


         Soudain, son regard s’assombrit : elle venait de passer le ballon à Elena. Cette dernière était plus molle que jamais en sport, d’ailleurs. À croire que la Poupée un était vraiment une…


« Je me demande si ce n’est pas pire qu’elle soit comme ça naturellement. Si elle se donnait juste un genre, ce serait plus simple de la juger. Ce serait « j’aime pas les gens qui font style, elle fait style, je ne l’aime pas, CQFD. » Mais non, les rapports humains se doivent d’être complexes ! Pfff... »

Après cette journée plutôt rapide, comparée à la précédente, Gretta put rentrer avec Coffie et ainsi passer chez lui d’abord. Son appartement était lugubre et on voyait facilement qu’il vivait plus à l’extérieur, mais Gretta l’aimait bien. Il allait bien à Coffie, dans le genre un peu dépareillé mais attachant.

-         J’ai fait de petites tartines, tu vas A-DO-RER ! Je ne fais presque jamais la cuisine, tu te rends compte de tes privilèges Gretta ? Gretta ?

« J’adore cette fille ! Deux de tens’ ! »

         Il ignorait que Gretta ne regardait pas simplement le paysage. Quel paysage, d’ailleurs, dans ce quartier vide et qui servait d'exemple aux militants extrémistes pour appuyer leurs dires.



-         Hé hé ! Tenez, ma chère Dame !

Son sourire éclatant fit bouger Gretta de la tête.

-         Je… j’ai pas très faim.
-         Nawak ! T’as eu sport cet aprèm’ ! Tu te dois de reprendre des forces, c’est ça ou dormir 12 heures cette nuit et tu sais comme moi à quel point c’est difficile, non ? Hum !

Gretta fit un petit sourire en coin. Elle savait qu’il savait qu’elle allait céder et qu’il était prêt à servir l’excuse du « mais je les ai préparées pour toi ! ». Alors elle céda et prit une tartine.

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